Le certangle
Voici un autre terme que j'ai retrouvé sur la Toile. Mais sans la source. Alors voici ma contribution sur la Toile.
Dans mon Dictionnaire encyclopédique du génie logiciel, Masson, page 58 je cite Boar qui dans la défunte revue américaine Datamation, s'est amusé à proposer le Bubtangle. A l'époque, les américains utilisaient des bulles (des cercles) et des rectangles. Le Mac n'était pas encore né, avec ses belles icônes.
Extrait :
"Comme informaticien, j'ai été confronté à l'incompatibilité. Les compilateurs, les systèmes d'exploitation et même les symboles de 'processus' (le "Bubble") de Yourdon et De Marco vs les rectangles de l'Analyse structurée de Gane et Sarson) sont incompatibles. Je ne peux rien faire au sujet des systèmes d'exploitation ou des compilateurs mais j'ai une suggestion au sujet du symbole de 'processus'. Je propose à cet effet le Bubtangle *, une standardisation du symbole de 'processus'."
"Le Bubtangle offre à la communauté des informaticiens les avantages suivants :
- Il intégre les meilleures caractéristiques à la fois du cercle et du rectangle ;
- C'est un symbole internationalement reconnu ;
- Il sonne mieux que 'recle' ;
- Il est compatible vers le haut (ce qui n'est pas le cas de Cobol-80) et ne rend pas obsolète l'investissement actuel en technologie de la bulle ou du rectangle ;
- Il permettrait l'usage des bulles et des rectangles à de plus bas niveaux de décomposition, conservant ainsi l'investissement en diagrammes ;
- L'industrie nécessaire pour réaliser des millions de normographes de Bubtangles est prête du fait de la dépression ;
- Il éliminera la querelle Bulles/Rectangles ** et permettra aux équipes d'analyse de se focaliser sur d'autres thèmes ;
- Le Bubtangle est à 75% un rectangle et à 50% une bulle, ce qui fait un Bubtangle de 125% ;
- Il est non procédural, 'user friendly' ***, et relationnel **** ;
- Il fournit un terrain de rencontre pour les personnes fières de la bulle et celles fières des rectangles ;
- Il est compatible Ada" (Boar, Datamation *****)
* Je ne sais plus qui m'a proposé d'utiliser le terme certangle. S'il me lit, qu'il m'écrive. Je mettrai à jour immédiatement cette page !
** Chaque époque ne peut avoir sa "querelle des universaux" !
*** Les Français, qui n'ont pas lu Illich, disent "convivial"
**** Quelques années plus tard, on aurait dit "objet". Aujourdh'ui ? "Virtuel" ?
***** J'ai perdu la source et bien sûr, rien sur la Toile. Si quelqu'un a conservé l'article de Boar, qu'il me fasse signe.
La Boxology est sur Wikipedia in ingliche !
https://en.wikipedia.org/wiki/Boxology
Je retrouve un de mes articles sur la Toile. https://www.academia.edu/18459476/En_finir_avec_la_boxologie_en_revenant_aux_fondamentaux
Avec cette citation
“ Une science qui accepte les images est, plus que toute autre, victime des métaphores. Aussi l’esprit scientifique doit-il sans cesse lutter contre les images, les analogies, les métaphores. “ G. Bachelard in La formation du nouvel esprit scientifique, Paris, Vrin
Et mon introduction :
"Il y a au moins 40 ans (Habrias H. 1977) que sont lancées régulièrement de “nouvelles notations” graphiques pour spécifier des logiciels, citons SADT, MERISE, OMT parmi une cinquantaine. La dernière étant UML. Chacune de ces notations s’ac- compagne d’un vocabulaire cachant des concepts très simples et fondamentaux. Il est pour le moins étonnant que de vouloir spécifier en se servant de notations dont la sé- mantique est elle-même non spécifiée. La situation de l’informatique est tout à fait à part dans le domaine de l’ingénierie. Il ne s’agit pas pour nous de rejeter une nota- tion graphique. Une telle notation peut être tout à fait formelle et des logiciens en ont proposé au cours de l’histoire. Pensons à Euler, à Venn, à Peano, à Lewis Caroll, à Pierce ! Mais elle est forcément limitée. Un langage linéaire comme le langage de la logique des prédicats ou celui des ensembles et des relations est plus puissant dans le sens où il permet de dire plus de choses et permet une vérification formelle. Dans cet article, nous illustrons la spécification de relations entre ensembles. Si le retour aux fondamentaux permettait d’éviter de nouvelles fausses nouvelles notations pour dire par exemple qu’une relation est une fonction injective, nous économiserions bien du papier de boxologie (Habrias H. 1987, Habrias H. 1997). Cet article ne présente aucun concept original. Il se limite à la spécification d’un invariant d’état. Il ne fait que plaider pour que la boxologie n’envahisse pas la recherche et l’enseignement. Et c’est une contribution au développement durable, thème fédérateur de ce colloque ! "
CNRIUT 2008
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